Dans nos sociétés actuelles, le stress a le dos large. Ses effets sont de plus en plus connus et souvent présentés de manières péjoratives. Toutefois, quand on apprend à le démystifier, on constate qu’il nous donne moult informations tout en nous servant parfois plutôt bien.

Sonia Lupien, dans son ouvrage « Par amour du stress », nous rappelle la fonction principale du stress : capter les menaces potentielles et y réagir convenablement dans l’objectif de survivre. Ainsi, le stress serait notre allié. C’est toutefois plus compliqué que cela.

Elle soulève le fait que malgré la vaste évolution du cerveau humain au cours des derniers siècles (cortex, lobe préfrontal, etc.), notre cerveau ne réussit pourtant pas encore à traiter les menaces potentiellement mortelles différemment des menaces qui ne le sont pas. Ainsi, la dose de cortisol (hormone du stress) déversée dans notre système serait la même si nous nous trouvions devant un mammouth enragé que si nous nous retrouvions devant un collègue qui remet en question notre valeur personnelle devant notre patron. Notre corps serait donc soumis à une décharge hormonale semblable, malgré l’intensité différente des menaces.

Il est donc normal que nous soyons de plus en plus conscients de notre stress, car notre quotidien recèle de plusieurs occasions susceptibles de nous confronter à cet état. Selon la chercheure, il y a 4 constituantes universelles au stress. Pour s’en souvenir, il suffit de penser à l’acronyme CINÉ ;

Contrôle : une situation stressante en est souvent une où nous sentons manquer de contrôle sur ce qui arrivera.

Imprévisibilité : une situation stressante en est souvent une où nous devrons gérer des faits, des actions ou de l’information qui se présentera à nous de manière imprévisible.

Nouveauté : une situation stressante en sera souvent une qui est nouvelle, que nous n’avons jamais vécue, ou du moins, pas de cette manière.

Égo menacé : une situation peut être stressante due à la menace qu’elle représente pour l’égo de la personne concernée. Par exemple ; lorsque notre valeur intrinsèque est remise en question.

Comme le stress a des impacts significatifs sur la santé mentale, tout en faisant partie intégrante de notre quotidien, autant trouver des manières de le gérer, plutôt que de chercher à l’éviter à tout prix. Confronter les situations stressantes, à petite dose, peut nous permettre de repousser certaines limites, tout en développant notre potentiel. Il s’agit encore une fois de rester à l’écoute de nos limites, et conscients de ce que les situations nous font vivre intérieurement. Une autre occasion d’apprendre à se connaître !

Pour plus d’informations sur le sujet : LUPIEN, Sonia. Par amour du stress. Éditions au Carré, 2010.

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