Le comportement suicidaire n’est pas une maladie, mais l’aboutissement d’interactions complexes de divers facteurs neurobiologiques, psychologiques, culturels et sociaux.  Si ceux-ci peuvent marquer la personne à différents niveaux, isolément, ils ne suffisent pas à expliquer le suicide.

Pour bien comprendre le comportement suicidaire, il est donc important de considérer un ensemble de facteurs regroupé en quatre catégories  principales, soit les prédisposants, les contribuants, les précipitants et les facteurs de protection.

 

Les facteurs prédisposants

La présence de facteurs prédisposants crée une grande fragilité chez un individu et ce, avant même qu’un événement ne soit venu perturber son état d’équilibre.

Les facteurs prédisposant regroupent les éléments qui peuvent fragiliser un individu, le rendant ainsi plus vulnérable au suicide. Étroitement reliés à son histoire de vie, ces facteurs influencent ainsi son cheminement personnel et ainsi que ses réactions face aux obstacles. Ceux-ci découlent du réseau familial (histoire familiale de suicide, de violence, d’abus, pertes vécues en bas âge, etc.) mais également de l’influence de l’entourage (isolement, manque de liens significatifs, banalisation du suicide, etc.). Les facteurs individuels (désordres psychiatriques, dépressions, tentatives de suicide antérieures, deuils non-résolus, etc.) figurent aussi parmi les facteurs prédisposant.

Les facteurs contribuants

Les facteurs contribuants englobent les comportements ou les événements qui accentuent le niveau de risque présent (abus de substances de toutes sortes, manque d’habilités d’adaptation, instabilité familiale, manque de ressources dans le milieu immédiat et éloigné, etc.). Lorsqu’un facteur contribuant est présent plus de deux ans dans la vie d’une personne, on le considère alors comme un facteur prédisposant. (Source : Suicide au Canada, 1994)

Les facteurs précipitants

Les facteurs précipitants agissent comme déclencheurs d’une crise. L’échec, l’humiliation, le rejet, la peine d’amour, la crise disciplinaire ou tout autre événement de vie récent et difficile étant susceptible de déstabiliser la personne dans sa façon de voir et de comprendre les choses. Compte tenu de l’histoire de vie de chacun, les facteurs précipitants auront parfois comme conséquence de créer un état de désorganisation.

Les facteurs de protection

Les facteurs de protection rassemblent les conditions qui réduisent l’impact des facteurs contribuants et prédisposants. La présence de modèles sains, la disponibilité de ressources dans l’entourage, de bonnes habiletés sociales et des stratégies d’adaptation adéquates figurent parmi quelques-uns des facteurs qui peuvent protéger la personne en élargissant son éventail d’alternatives face à des situations difficiles.

La présence d’un ou plusieurs facteurs prédisposants, contribuants ou précipitants ne peut jamais constituer une certitude quant au risque de passage à l’acte d’un individu en proie à une crise suicidaire.  Il en va de même pour la présence de facteurs de protection qui n’offrent pas non plus une immunité totale contre le suicide.  Il vaut donc mieux considérer l’ensemble des facteurs comme étant de bons indicateurs pour améliorer la compréhension des particularités composant la situation globale d’une personne en proie à idées suicidaires.

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